Ma cérémonie de Pacs à la mairie du 10e arrondissement de Paris

C’est avec grand plaisir que je présente le témoignage de Géraldine sur son Pacs parisien. Géraldine et son partenaire ont choisi de se pacser parce que, comme beaucoup, le mariage est une institution qui ne leur correspond pas. Mon blog les a confortés dans leur choix de faire un Pacs qui compte. :) Voici le récit de sa cérémonie de Pacs, qui a eu lieu le 1er septembre 2012, à la mairie du 10e arrondissement de Paris (oui, car rappelons que dans certaines municipalités, on peut se pacser à la mairie, comme pour un mariage).

« Officiellement, notre Pacs a été enregistré en mars 2012. Nous avons ensuite demandé à notre mairie une cérémonie de Pacs, car nous savions que cela était possible. Finalement, cela a pu être organisé le 1er septembre 2012, dans notre mairie, celle du 10ème arrondissement de Paris (la plus belle de la ville, avec tapis rouge, grandes colonnes, magnifique salle des mariages).
Notre choix personnel d’union ne s’est pas porté sur le mariage, que je considère comme étant un peu démodé, un peu figé… En revanche, le décès de mon père il y a un an m’a fait réaliser que mon conjoint n’était pas reconnu aux yeux de la loi (par exemple, son entreprise lui a refusé des jours de congés lors du décès de mon père, alors que mon conjoint nous a beaucoup aidés pour l’organisation de l’enterrement. Il a dû insister pour dire qu’il s’agissait de quelqu’un de sa famille, et a finalement eu gain de cause. Tout cela n’est bien sûr pas qu’une simple question de congés, mais surtout une question de reconnaissance du conjoint).
Quasiment tout le monde a compris qu’il s’agissait pour nous de réellement nous unir, et qu’il n’y aurait pas de mariage après. Ce qui fait que la plupart des invités sont venus, malgré le fait qu’il ne s’agissait « que d’un Pacs ».

Nous n’avons pas négligé cette phase et avons demandé un rdv avec l’adjointe au maire pour mettre au point la cérémonie. Nous voulions passer une chanson d’entrée (Björk : it’s oh so quiet), un extrait musical en mémoire de mon père décédé (musique malienne), et une musique de sortie (Queen : don’t stop me now) . Et cela a pu se faire, en coordination étroite avec les agents de la mairie.

La cérémonie s’est déroulée dans la salle des mariages. L’adjointe au maire a fait un discours d’accueil, dans lequel elle a insisté sur la notion de liberté et de solidarité dans le Pacs. Puis, nous avons demandé au frère de mon conjoint de lire un poème de Prévert (intitulé « cet amour », et que nous avons choisi ensemble), puis, mon conjoint avait prévu une déclaration d’amour… Ensuite, l’adjointe au maire a procédé à un échange de consentement. Nous avons ensuite échangé un baiser, puis l’adjointe nous a souhaité beaucoup de bonheur, et voilà…
Il faut savoir aussi que les cérémonies de Pacs se déroulent après les mariages, et qu’il faut aussi un peu insister et justifier sa démarche pour que cela soit accepté par les huissiers… mais cela peut se faire. Nous avons bien préparé en amont la cérémonie, qui s’est déroulée sans couacs, si ce n’est que l’adjointe au Maire ne nous a pas fait signer le document « factice » attestant de notre Pacs, devant nos invités, car elle l’avait oublié… Du coup, le moment de la signature s’est effectué une fois l’ensemble des invités sortis de la salle. Pour précisions : pas de témoins, ni d’échanges de bagues.
Tout le monde nous a félicités pour cette cérémonie très bien orchestrée, certains ont été très émus par la déclaration et par la lecture du poème, et beaucoup ont aimé le discours non convenu et surtout très personnalisé de la maire, qui nous avait demandé en amont ce dont nous souhaitions parler ou pas. »

Alors là, je ne peux qu’applaudir une telle cérémonie ! J’adore la musique d’entrée et de sortie, le principe de l’hommage en musique au père décédé et les éléments personnels comme le poème de Prévert, la déclaration. Ce devait être une cérémonie très émouvante, une sorte de cérémonie laïque à la mairie, en fait…  Ils ont eu raison : il ne faut pas hésiter à se faire entendre et prendre le contrôle de sa cérémonie en affirmant ses envies. Bravo aussi à l’adjointe au Maire d’avoir été coopérative. Je trouve que se pacser à la mairie (si on peut le faire) est vraiment une bonne idée, car ça permet aussi de « légitimer » l’acte devant les invités, qui souvent considèrent, à tort, le Pacs comme un sous-mariage. Cela donne un caractère plus solennel/formel à la chose.
Merci à Géraldine pour ce témoignage, félicitations et tous nos voeux de bonheur au couple ! Et @ bientôt pour d’autres articles sur ce joli Pacs parisien…

J’espère que son témoignage (et mon blog de manière générale) inciteront des futurs pacsés à faire les choses en grand : la vie est courte et précieuse, alors célébrons chaque moment… C’est pour recevoir ce genre de messages que j’ai créé Joli Pacs. :)

Appel à témoins : pacsés, futurs pacsés, vous avez organisé ou comptez organiser un Pacs ? J’adore les témoignages et je serais ravie de publier des photos de votre jour. Vous êtes encore dans vos préparatifs ? Vous pouvez les partager avec nous, que ce soit le faire-part, le thème, vos idées, vos questions, etc. Pour cela, il suffit de m’envoyer un mail à l’adresse : contact@jolipacs.com

Crédits photos : Absolutely Paris, Géraldine

Auteur de l’article : L'auteur

Je m'appelle Lova et je blogue par passion. J'ai créé Joli Pacs en 2012, suite à la vogue des blogs mariage, car les futurs pacsés méritent eux aussi d'avoir un site dédié à l'organisation de leur PACS. Depuis, Joli Pacs est devenu un site de référence pour les couples qui désirent se pacser. Mon objectif est de vous aider à faire de votre Pacs un événement dont vous vous souviendrez. ;-)